
17 - 21/04 : ATLAS au "Leader's Dialogue" de la Foire d'Hanovre (Hannover Messe)
La Foire d’Hanovre est un événement qu’on ne présente plus. Rassemblant les plus grands leaders mondiaux des technologies industrielles, elle offre un panel de conférences, réunions et temps de networking. Cette année, nous avons retenu 3 sujets : la construction d’un espace de donnée européen, les standards de l’industrie 4.0 et les nouvelles règlementations pour accélérer la transition écologique de l’industrie. On vous fait notre RetEx !
Lancement de l’initiative internationale Manufacturing-X à l’occasion du « Leader‘s Dialogue » de la foire d’Hanovre (HANNOVER MESSE).
L’initiative internationale Manufacturing-X a été lancée lors de la réunion internationale « Leader‘s Dialogue » qui s’est tenue le 18 avril à l’occasion de la foire d’Hanovre (Hannover Messe). Cela a été l’occasion pour les responsables de plusieurs pays de réaffirmer leur volonté de construire ensemble un écosystème de donnée européen autour de l’industrie 4.0.
La France y a apporté son soutien par la voix de Jean-Noël Barrot, Ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications.

La plupart des responsables politiques et des industriels présents à cette réunion ont rappelé l’importance de créer des espaces de confiances au sein d’architectures régulées (Gaia-X) et de s’appuyer sur les standards d’interopérabilité pour accélérer le partage de données industrielles.
En parallèle de cet événement, des réunions internationales ont eu lieu. De nombreuses parties prenantes représentant l’industrie française y ont participé. Leur objectif commun était de définir une feuille de route et les contours de cet espace de données.
L'industrie 4.0 au coeur de la foire d'Hanovre
Mais au-delà de la notion d’écosystème de donnée européen, c’était toute l’industrie 4.0 qui était au coeur de cette édition de la foire d’Hanovre. Les écosystèmes technologiques liés à l’usine du futur, par exemple, tournent désormais autour de l’IA, des jumeaux numériques et des premiers usages du Metaverse dans l’industrie. Les données y sont un prérequis essentiel : leur collecte, leur gouvernance et leur interopérabilité doivent être réfléchies en amont et bien maîtrisées.
Pour ce faire, OPC-UA (Open Platform Communications Unified Architecture) et AAS (Asset Administration Shell) sont des standards de format et d’échange de données qui prennent actuellement une place grandissante. OPC-UA est largement utilisé dans l’industrie pour l’intégration de différents équipements, la collecte de données et la surveillance en temps réel. Les AAS quant à eux, permettent une communication simplifiée et cohérente entre différents systèmes de l’Industrie 4.0. Cela facilite l’interopérabilité et l’optimisation des processus industriels.
Il est donc important de voir les normes d’interopérabilité comme des facilitateurs pour l’industrie. Elles permettent aux entreprises de rester flexibles et évolutives face aux changements technologiques et aux exigences du marché. Elles leur permettent d’adapter leurs systèmes et leurs processus de production plus rapidement et efficacement. Et dans un monde en mouvement constant, cette souplesse est indispensable.
Au-delà de l’objectif de performance, la transition écologique a elle aussi tout intérêt à adopter ces standards pour traiter et gérer les données. L’immense projet d’une industrie verte et responsable doit reposer sur des bases solides telles qu’un écosystème de donnée européen et des données standardisées.
Au sein du domaine Production du Futur, nous avons monté le Club OPC-UA. Son objectif est la mise en place d’un forum d’échanges entre industriels, utilisateurs finaux, équipementiers, éditeurs et intégrateurs de logiciel.
Les data spaces et la blockchain au service de la décarbonation de l’industrie

Et si l’industrie ne fait pas sa transition écologique de bonne grâce, la justice l’y contraindra. Les règlementations environnementales sont de plus en plus en plus nombreuses. En l’espace d’une journée à la foire d’Hanovre vous pouviez en entendre énumérer pas moins d’une dizaine : règlement sur les produits (UE) 2019/1020, écolabel européen, système d’échange de quotas d’émission de l’UE (SEQE-UE) et directive sur l’écoconception (2009/125/CE), … Mais aussi bon nombre de règles relatives à l’empreinte écologique et à la traçabilité du cycle de vie.
En réponse à cela, l’industrie 4.0 s’organise en recueillant des informations essentielles sur l’ensemble de la chaîne de valeur d’un produit, afin de calculer l’empreinte carbone des produits et des processus. Lors de cette foire d’Hanovre dédiée à l’industrie 4.0, plusieurs grandes entreprises ont présenté des projets qui leur permettent de calculer avec précision l’empreinte carbone grâce à des données certifiées, stockées dans des espaces de données de confiance ou des blockchains.
L’AFNeT and AFNeT Services participent à l’accélération de cette transition, qui sera au cœur des prochains développements de l’industrie 4.0 en travaillant aussi bien sur les standards d’échange des données industrielles que sur les data spaces permettant l’échange de ces données de confiance dans des écosystèmes souverains.
En résumé, cette foire d’Hanovre fut passionnante et riche en rencontres. Ce type d’événement ne peut que nous encourager à poursuivre nos travaux sur les standards pour une industrie décarbonée et des données maîtrisées.

Damien Grimonprez
Directeur du Domaine Data & Infrastructure d'ATLAS, Conseil en stratégie numérique | Data-Driven Marketing | Blockchain | Données de santé | Service public | Produits de grande consommation