
Retour sur le troisième workshop du Domaine Production du Futur
Le 13 janvier 2022, l’AFNeT et l’AIF ont organisé le troisième workshop du domaine Production du Futur sur l’Asset Administration Shell (AAS). Replay de la réunion qui a, une nouvelle fois, mobilisé une cinquantaine de personne.
- Accueil des participants par Patrick Lamboley, Senior Director Standardization chez Schneider Electric et Stéphane Barth-Chahinian, Coordinateur de Domaine pour l’Alliance Industrie du Futur (5′)
- Intro : Présentation de la mécanique ATLAS – Pascal Hubert, Directeur de programme chez AFNET Servies (15’)
- Présentation de la technologie l’Asset Administration Shell – Benjamin Martinez, Standardization Field Leader chez Schneider Electric (20’)
- Présentation des deux projets au sein du domaine production du futur :
- Indice de réparabilité – (Schneider) Pauline Mourlon, Standardization Environment Leader chez Schneider Electric (20′)
- Passeport environnemental des batteries pour application diverses (véhicules électriques) – Martial Patra, Standardization Manager chez Schneider Electric (20’)
- Conclusion et perspectives (10’)
Ce nouveau workshop a été l’occasion de présenter les échanges de données standardisées avec la technologie AAS (Asset Administration Shell) ainsi que ses enjeux pour la Production du Futur.
Présentation de la technologie l’Asset Administration Shell – Benjamin Martinez, Standardization Field Leader chez Schneider Electric
L’Asset Administration Shell est la représentation logique ou digitale dans le monde de l’IT d’un Asset (flux, software, objets physiques…). C’est un moyen d’intégrer l’information est de la diffuser dans une chaîne de valeur au sein de l’entreprise ou même au-delà. Il couvre la totalité du cycle de vie d’un asset grâce à des sous-modèles qui peut contenir tout en identifiant un asset de manière unique. C’est-à-dire que pour un Asset, vous avez un seul AAS.
L’identification des Asset avec un Asset Administration Shell avec des technologies des symboles comme le QR Code, le Data Matrix, voire encore le tag RFID. Un travail est en cours à l’IEC sur les identifiants uniques inclus dans le codage des symboles ou de la RFID.
L’AAS repose sur des sous-modèles, ces sous-modèles proviennent de répertoires de concepts qui sont basés sur des standards déjà existants. L’idée est que la sémantique soit identifiée et qu’elle soit partagée de manière à obtenir une interopérabilité de la donnée. De plus, la donnée doit être perçue et comprise de la même manière par une machine ou un humain entre deux entreprises.
Finalement, l’AAS est un Jumeau Numérique implémenté pour l’industrie. Donc l’asset et son AAS est un composant de l’industrie 4.0
Présentation des deux projets au sein du domaine production du futur :
Indice de réparabilité – (Schneider) Pauline Mourlon, Standardization Environment Leader chez Schneider Electric
L’indice de réparabilité permettra d’évaluer la réparabilité d’un produit pour son utilisateur ainsi que la disponibilité des services pour pouvoir le réparer.
Cette initiative s’inscrit à la suite de la loi française Anti Waste Law et des standards IEC ISO 62430 (Environmentally Conscious Design (ECD)) et EN 45554 (Repair, reuse, upgrade).
A l’aide de différents critères déterminés par les industriels, un résultat sur 10 détermine si l’appareil est facilement démontable et réparable.
L’objectif final est de standardiser un indice de réparabilité unique pour pouvoir comparer les produits entre eux.
L’objectif de ce standard dans le cadre de l’AAS est de créer un sous modèle pour que, à travers des outils on puisse avoir accès à une représentation digitale de cet indice, et ce, quel que soit les fournisseurs, les équipementiers qui ont participé à la réalisation du produit ou de la machine. Dans le projet ATLAS, le but est de rendre digital l’indice de réparabilité et de l’intégrer dans un sous modèle de l’AAS tout en le travaillant au niveau européen.
Passeport environnemental des batteries pour application diverses (véhicules électriques) – Martial Patra, Standardization Manager chez Schneider Electric
Des standards environnementaux sont déjà existants qui définissent le contenu d’un passeport.
Plusieurs initiatives européennes sont en cours :
1ere initiative : Normalisation européenne ou internationale qui propose de définir le contenu d’un passeport environnemental pour les produits.
2ème initiative : Initiative réglementaire prévue d’ici 2024 au niveau de la Commission européenne sur la réglementation qui impose l’utilisation d’un passeport pour un produit dont un, spécifique, pour les batteries.
3ème initiative : Etude lancée par la commission européenne qui permet de faire une analyse dans le cadre d’un programme européen « Digital Europ Program » pour créer un groupe de travail afin de préparer en exemple, trois Digital Product Passeport. L’un pour l’électronique grand public, un autre pour les batteries quelles que soit leurs applications et enfin le dernier produit cible n’est pas encore défini.
Dans le cadre de l’AAS, l’objectif est de récupérer le profil environnemental des produits dans un sous-modèle de l’AAS pour exploiter des données, les distribuer à travers des informations, assurer l’interopérabilité et la migration des données produits, systèmes, services à toutes les parties prenantes tout au long du cycle de vie.
L’AAS est le support parfait pour supporter ce challenge de partage de données